Vous qui aimez la douceur du printemps,
Grisez-vous de ses parfums, de ses encens.
Il est là, frémissant de couleurs.
Pêchers et cerisiers sont en fleurs.
Les giboulées de mars - que l'on dit fou -
Inondent la forêt où niche le coucou,
Secouant les derniers frimas des matins gris.
Au loin, monte le chant de la perdrix.
Apaisée par le rude hiver, la nature reprend vie.
Libéré, le ruisselet se pavane dans son lit
Où se mirent fièrement marguerites et boutons d'or.
Le vagabond goûte la chaleur du dehors.
Vous qui aimez la tiédeur du printemps,
Ecoutez ses murmures, ses bruissements.
Au creux du chemin, l'araignée tisse une dentelle
Que le bourdon capricieux déchire de son aile !
Et vous, jeunes filles frivoles et gaies,
Courez dans l'herbe humide de rosée,
Cueillez dès aujourd'hui narcisses et pensées,
Demain s'ouvriront pour vous les portes de l'éternité.
Renée G.
Dimanche 17 mars 2002